Cent ans
À Pâques 2020, la médecine anthroposophique soufflera ses 100 premières bougies. Cet anniversaire sera célébré lors de différents événements cet année et à travers la pratique et la recherche.
Dans le premier cours aux médecins Science de l’esprit et Médecine (GA 312), Rudolf Steiner a posé les bases d’une médecine élargie par la science de l’esprit et il a ouvert un certain nombre d’impulsions thérapeutiques : en physiologie humaine (par exemple au sujet de la fonction du cœur), dans la rencontre avec le patient (avec des questions particulières d’anamnèse) ainsi que sur des pathologies et leurs traitements, y compris en médecine dentaire. De nouvelles idées ont germé : nouveaux processus pharmaceutiques pour les préparations de gui (viscum album fermenté), nouvelles formes de massage et balnéothérapie avec des bains à dispersion d’huile. De nombreuses idées se sont avérées fécondes : le traitement de support par le gui en oncologie, le lien entre microbiote et système nerveux et l’apport des applications externes de chaleur en cas de diabète.
Perfectionnement continu
La collaboration intensive entre Rudolf Steiner et les médecins, surtout avec le Dr Ita Wegman, a rendu possibles le développement et la conceptualisation de la médecine anthroposophique qui, de concert avec la pharmacie anthroposophique, n’a jamais cessé de se perfectionner en pratique et en recherche (enseignement et littérature). La dimension intégrative est totalement innovante, surtout pour la médecine « occidentale », puisqu’elle élargit par la phénoménologie et la science de l’esprit les connaissances solides et académiques en sciences et en médecine. À ce titre, la médecine anthroposophique est pionnière dans le domaine de la médecine intégrative. Une impulsion reçoit de la force et de l’efficacité par ce qui la caractérise et par son identité spirituelle. Toute séparation de cette source lui vaudra un affaiblissement. La médecine anthroposophique doit donc être reconnaissable dans son être et sa méthode et doit être vue dans sa mission de fécondation de la médecine actuelle : soutenir le développement humain dans la santé et la maladie sur la base d’une création de communauté solidaire.