Des Drames-Mystères particuliers

Des Drames-Mystères particuliers

12 février 2022 Wolfgang Held 3287 vues

Un coup d'œil rétrospectif sur les manifestations de fin d'année organisées dans le respect des règlements liés à la crise sanitaire rappelle les restrictions imposées. Les jeux de Noël et les Drames-Mystères ont néanmoins trouvé leur public.


Le 26 décembre, le congrès de Noël a commencé par la représentation des quatre Drames-Mystères devant quelques 300 spectateurs. Aux nombreuses absences pour raisons de santé, dont celles des acteurs principaux comme Jens Meier et Rafael Tavares, s'est ajoutée celle de l'eurythmiste Gioia Falk qui souffrait d’une fracture du bras. « Aucun invité n'était là par convention, mais suite à une décision consciente, nous l’avons senti. Avec les étudiants venus de Stuttgart et de Witten, les familles et les habitués des Drames-Mystères, trois générations étaient réunies », a déclaré Stefan Hasler à propos de l'ambiance dans la salle. Le plénum organisé en milieu de congrès après des discussions informelles par groupe de trois personnes et une démonstration d'eurythmie au cours de laquelle tous les participants se sont exercés à représenter les forces de Lucifer, d'Ahriman et du centre ont marqué les esprits. Hasler fut quant à lui particulièrement impressionné par le silence et l'attention du public. La nouvelle distribution mise en place juste avant la répétition générale a demandé à la troupe une intense mobilisation. Quatre jeunes comédiens sont venus s'ajouter à l'équipe bien rodée. À plusieurs égards, ce congrès de Noël n’a donc rien eu d’un congrès « normal ». Milena Kowarik et Christian Ginat ont proposé chaque jour des petits concerts et des lectures.

Lors de la table ronde, Ueli Hurter a déclaré qu'il s'était avéré juste de jouer les Drames-Mystères malgré les restrictions imposées par la COVID-19. Gerald Häfner a souligné qu'il était impensable d'imaginer que le Goetheanum reste désert lors de ces journées et que ces personnes n'aient pas l’occasion de se rencontrer ainsi. Vicke von Behr a insisté sur le fait que ces représentations pouvaient donner le courage que l'année 2022 exigera. Peter Selg a clôturé le congrès devant 200 auditeurs avec la conférence du Nouvel An.


Cet article a été publié à l'origine dans l'hebdomadaire Das Goetheanum.

Illustration: Le Goetheanum sous la neige, côté est; photo: Xue Li