Le Goetheanum se démarque de plusieurs articles de journaux

Le Goetheanum se démarque de plusieurs articles de journaux

27 novembre 2021 Wolfgang Held 9217 vues

« Und das Virus tantzt seinen Namen » (Et le virus danse son nom) : l’article de Linus Schöpfer qui a fait les gros titres des versions papier ou électronique des journaux du groupe Tamedia le 25 novembre 2021 manque de sérieux. Juste avant la votation de la loi COVID-19 en Suisse, il utilise une série de clichés courants à l'encontre de l'anthroposophie et de Rudolf Steiner et témoigne d’une enquête imprécise.


Linus Schöpfer écrit par exemple que les autorités ont ordonné la fermeture de l'école Rudolf Steiner de Zurich. Un coup d'œil sur les communiqués de presse de l'école aurait montré à l'auteur que cette affirmation est fausse. L'école a au contraire elle-même décidé de passer à l'enseignement à distance du 11 au 19 novembre en raison des nombreux cas positifs. Elle n'a pas été fermée et il n'y a pas eu de décision administrative en ce sens.

Autre erreur grotesque : l'auteur parle d’Ita Wegman comme étant la femme de Rudolf Steiner !

L'article insinue que les parents d'élèves des écoles Steiner-Waldorf ont choisi cette pédagogie par méfiance envers l'État. C'est faux : selon l'étude « Rudolf Steinerschule im Elterntest » de Heinz Brodbeck, les parents justifient plutôt leurs choix en citant les raisons suivantes : concept d'éducation global, ambiance d'apprentissage positive, stimulation des capacités individuelles des élèves.

On pourrait passer sous silence ces exemples témoignant d’un manque de rigueur journalistique si l'article cité avait fait état de l'engagement actuel du Goetheanum : comprendre la pandémie, l'effondrement du climat et la disparition des espèces comme trois avertissements de la nature. Notre santé d’êtres humains est indissociable de la santé de la terre. C'est à cette « One Health », cette idée holistique d'une santé unique commune à toutes les biosphères que s'adressent les efforts de la médecine, de l'agriculture et des établissements d'enseignement inspirés par l'anthroposophie dans le monde entier. C'est de ce vaste regard écologique interdisciplinaire qu'il a été question le 20 octobre au Goetheanum lors de l'entretien avec Matthias Girke et Ueli Hurter – et non des déclarations de Rudolf Steiner assemblées de manière si grossière dans l’article en question.

Institution culturelle du nord-ouest de la Suisse, le Goetheanum doit bien entendu mettre en œuvre les mesures de protection actuellement imposées par les autorités.


Traduction : Jean Pierre Ablard