Se relier aux processus vitaux de la terre grâce à la culture

Se relier aux processus vitaux de la terre grâce à la culture

25 septembre 2019 Gaia Termopoli 891 vues

La culture nourrit les hommes. Elle façonne et éveille en eux des forces d’esprit et d’âme. Mais que se passe-t-il en eux si le « nutriment » culture est fait exclusivement de divertissement ? Alors ils s’éloignent de leur être et de la terre, la base de leur vie.


La culture est, comme nous, en lien avec notre terre bien-aimée. Chaque coin de terre permet à ses habitants de développer la dimension culturelle correspondant à leurs besoins. Dans ces cultures, on parle de pays lointains et de héros qui triomphent de tout. De cette façon l’humanité a toujours reçu la meilleure nourriture possible. En fonction du lieu et de la saison, nous recevons toujours les fruits nécessaires, remplis des substances dont notre organisme a besoin à ce moment précis. La culture nous rend capables d’affronter – à l’intérieur comme à l’extérieur – les événements de la vie qui sont intimement liés au lieu et à l’époque dans lesquels nous vivons. L’interaction entre l’homme et la terre – la relation symbiotique que nous avons avec elle – doit être rétablie si nous voulons continuer à évoluer.

Divertissement, distanciation, stase

Qu’advient-il d’une culture lorsqu’elle devient divertissement ? Divertissement, distanciation, stase. Il manque le terreau artistique et culturel qui seul serait capable d’éveiller en l’homme des forces de fécondité qui doivent être soignées – en s’armant de patience. La « culture » du divertissement engendre un processus d’animalisation qui banalise tout ce qui est humain, simplifie la complexité et exclut d’emblée la triarticulation, si bien que l’esprit et l’âme s’étiolent. Tout est fait dans le divertissement pour stimuler nos instincts les plus bas et les pulsions de l’âme sans possibilité de purification. Cela permet à l’industrie culturelle d’avoir un contrôle puissant sur le corps humain.

Activité du moi et catharsis

La culture peut-elle encore échapper à toutes ces tendances et retrouver sa mission spirituelle ? L’homme peut-il retourner à sa verticalité ? En imaginant une imprégnation christique de l’art, Rudolf Steiner ne le pensait-il pas dans ce sens : une culture et un art capables d’agir sur la base de l’activité du moi et de permettre à l’être humain d’affronter ce qui vient vers lui du futur et du présent ; de lui donner la chance, par la catharsis, de se transformer avec et pour la terre, de se purifier et d’évoluer ? Lorsqu’on participe des processus vitaux par la culture, il reste l’espoir que nous nous trouvions à nouveau, que nous cessions de fuir la planète qui nous accueille et commencions à nous intérioriser afin de nous réapproprier consciemment – et avec amour – l’élément culturel.