L’Europe et l’UE

L’Europe et l’UE

25 septembre 2019 Hans Hasler 1140 vues

Du 21 au 23 août 2019, le dixième congrès sur « L’âme de l’Europe » a réuni environ 150 participants à Bruxelles, dans les locaux des institutions européennes.


Organisée pendant des années en Europe de l’Est, cette série de colloques passe désormais d’Est en Ouest : accueillie en 2018 à Tbilissi (Géorgie), elle a eu lieu à Bruxelles (Belgique) et se déroulera en 2020 à Ekaterinbourg (Russie), puis probablement à Londres (Grande-Bretagne) en 2021.

Ce fut l’occasion de vivre de façon saisissante les institutions, le fonctionnement, les difficultés de l’Union européenne. Mario Damen décrivit lors d’une excursion les organes de l’UE, leurs mécanismes décisionnels et nous guida à travers le Parlement européen qui compte plus de 700 membres et tout une armée d’interprètes.

Gerald Häfner et Paul Mackay mirent l’accent sur des lacunes et défauts de conception : l’UE est dirigée majoritairement par des organes issus des gouvernements, l’influence des citoyens est faible, la participation de la société civile restreinte, l’emprise des groupements d’intérêt importante. Les institutions monétaires n’ont rien de sain au plan social. Alexander Gerber et Michaela Glöckler ont pu cependant montrer que les lobbys professionnels de l’agriculture biodynamique et de la médecine anthroposophique travaillent avec un certain succès.

L’Europe est plus vaste que l’UE

On identifie souvent l’UE à l’Europe. Or l’UE n’est pas l’Europe. À part la Suisse et la Norvège, la Russie et l’Ukraine en sont des parties essentielles. Le contenu des conférences traita de questions relevant de « l’âme de l’Europe » : l’Europe, par exemple, n’est pas l’Europe des institutions, pas davantage que l’Europe de l’idée et pour Christine Gruwez (Belgique), elle vit dans la rencontre de ces deux pôles, dans l’union de la forme et des possibles. Andrej Zhiltsov (Ukraine) décrivit les différentes structurations au sein de l’Europe, qu’éclaire une longue histoire spirituelle. Christiane Haid, du Goetheanum, évoqua le rapport entre apatridie et âme de conscience. Stephan Kirste (Allemagne) et Jaap Sijmons (Pays-Bas) s’exprimèrent sur les aspects philosophiques de la naissance d’une conscience de l’Europe.


Prochain congrès : www.soulofeurope.net